Je t'aime moi non plus

Publié le par Michael Kuntz

Film américain de Glenn Ficarra et John Riqua
Comédie - Couleur
Durée: 1h33
Année: 2010


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"I Love you Phillip Morris" s'inscrit indubitablement dans les comédies qui surprennent par leur intelligence de narration, leur originalité. 

Ici c'est exactement le cas, comme "Funny People" ou "Very Bad Trip" l'an passé, ou "Little Miss Sunshine" il y a quelques années. 

Une comédie qui tente de renouveler le genre, n'hésitant pas à s'auto-parodier jusqu'à plus soif. 
Deux illustres inconnus à la réalisation, cela assure aussi une forme d'authenticité du propos, vidé alors de références antérieures de carrière, bien que les deux loubards réalisateurs soient avant-tout scénaristes et donc ayant fait leurs mains au préalable à Hollywood sur des films de moyenne envergure comme "Bad Santa" de Terry Zwigoff ou encore pour Richard Linklater et son "Bad News Bears". 

Quid donc de "I Love...", du bon et du moins bon. Davantage de bonnes choses quand même, offrant une copie qui vaut le détour par la case cinéma sans pour autant être l'indispensable de l'année. 

Du bon dans l'écriture et le montage. Un montage qui rend service à l'écriture du moins, avec des séquences montées alternativement et qui offrent deux histoires qui sont liées par une voix off. Celle de Jim Carrey. 

Celui-ci raconte l'histoire de sa vie qui sera remplie de situations coquasses et loufoques. Si bien, que le personnage devient une parodie à lui seul ne sachant plus distinguer le vrai du faux. Car oui, Steven (Jim Carrey) est un arnaqueur de première. 

Le film puise sa force dans son mélange subtil et franchement coriace de comédie et de drame à tendance mélo. Sur ce dernier point, l'équilibre est toujours juste en évitant le pathos. 

Si le film est très fort émotionnellement c'est d'abord parce que les comédiens Carrey en tête de gondole et Mc Gregor en contre-point, portent admirablement le sujet. 

Le moins bon à ce propos, demeure le sujet lui-même qui n'évite pas parfois, le cliché cul-cul la praline sur l'homosexualité refoulée puis vécue à 100%. 

D'abord marié à une femme, Steven choisit de ne plus se mentir à lui-même après un accident de voiture qui servira de "rédemption" au personnage pour s'aventurer dans des histoires sexuelles du même sexe. 

Le bon à nouveau dans l'auto-parodie du genre par un astucieux montage montrant Steven dans une position assez....surprenante. La scène du film qui présente Jim Carrey en homosexuel assumé est à mourir de rire. 

Bonne note donc puisque c'est sur ce même point que le film abuse parfois des clichés. Intéressant donc de constater que le film se moque de lui-même sur certaines scènes un peu "faciles". 

Au final un produit pas vraiment unique et novateur mais qui transpire l'humour caustique et l'aventure humaine. Tantôt triste, souvent drôle, l'entreprise des deux cinéastes s'avère réussie et encourage à les voir poursuivre dans leur élan. 


Note: 2,5/5 

Publié dans Cinéma

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